Au Xinjiang, les efforts de sinisation se multiplient ces dernières années pour contrôler et dominer la population à majorité ouighoure. Le gouvernement chinois détruit les anciennes villes, jugées insalubres, non sécurisées et les remplace par de nouvelles « vieilles » villes couvertes par un réseau méticuleux de caméras de surveillance et de postes de contrôle.
Dans le sud de la province, l’armée et la police sont déployées sur chaque artère et paradent chaque vendredi en centre-ville dans une démonstration de force le jour de prière le plus important de la semaine pour les musulmans. Les ouighours sont poussés à parler mandarin pour trouver du travail en migrant vers une autre province chinoise ou postuler à un travail dans la police ou l’armée. Frères contre frères, la Chine divise pour mieux régner. Dans les familles ouighoures, les sujets politiques ou religieux sont bannis.
Les jeunes ont interdiction d’aller à la mosquée. Certains cimetières sont détruits. Les confréries soufies et leurs lieux de pèlerinage sont désormais interdits. La Chine veut pacifier la région, appelée à jouer un rôle important dans la « Nouvelle Route de la Soie ». Ils ont déjà dessiné avec le Tadjikistan voisin une nouvelle frontière et exporte en masse leurs produits sur les routes du Pamir. Le peu de traditions qui survivent sont maintenues sous perfusion pour développer un tourisme fade et faussement exotique.
Bienvenue à Uyghurland !